Franc Maçonnerie Egyptienne

Le Rite Oriental de Misraïm 1820

La Respactable Loge Hatshepsout a été crée en Septembre 1999 afin de réveiller le Rite Oriental de Misraïm. D’’inspiration égyptienne, apparu pour la première fois vers 1740 en Italie, marqué par une forte empreinte ésotérique nourrie de références alchimiques, occultistes et égyptiennes, ce rite est structuré en 90 degrés et se distingue par son orientation vers une spiritualité profonde et une transmission initiatique rigoureuse.

Son histoire débute officiellement en 1788 à Venise, où un groupe de maîtres Sociniens obtient une patente de Cagliostro, figure énigmatique associée à la fondation du rite. Ce dernier, en 1787, avec Abraham le Juif, aurait créé l’Ordre Oriental de Misraïm, intégrant des éléments hermétiques comme « l’échelle de Naples ». Après l’arrestation de Cagliostro en 1789, le rite survit sous diverses influences, notamment grâce à des figures comme Robert Ambelain, qui le réactive au XXe siècle en confiant son réveil au Frère Robert Mingam.

Son originalité réside dans plusieurs aspects. Tout d’abord, il est présenté comme « invocatoire », c’est-à-dire tourné vers les origines spirituelles égyptiennes, avec une symbolique spécifique comme l’inversion de l’autel des serments ou l’utilisation d’un Pavé Mosaïque de 108 cases, reflétant une géométrie sacrée liée à Pythagore. Ensuite, il met l’accent sur une transmission initiatique pure, portée par des « Patriarches Grands Conservateurs », et se distingue par une structure rituelle unique, comme la présence d’acolytes aux côtés du Vénérable Maître et une chaîne d’union centrale dans l’initiation.

Comparé au Rite de Memphis-Misraïm, qui résulte de la fusion des rites de Memphis et de Misraïm au XIXe siècle sous l’impulsion de Garibaldi, le Rite Oriental de Misraïm se revendique plus ancien et indépendant. Alors que Memphis-Misraïm, rénové par Robert Ambelain, intègre une échelle de 95 degrés et a connu des évolutions administratives et des scissions (notamment après 1998), le Rite Oriental de Misraïm reste fidèle à ses 90 degrés et à une approche ésotérique moins marquée par des influences politiques ou révolutionnaires. Il se concentre sur une quête spirituelle introspective, avec des rituels considérés comme des « avatars du passé », plutôt que sur une expansion organisationnelle ou une adaptation moderne, ce qui le rend distinct dans sa préservation d’une tradition hermétique originelle.

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